La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mardi 3 octobre 2017

Voilà, c'était une vraie histoire !

Hans Christian Andersen, Contes, traduit du danois par Régis Boyer (qui est mort cet été). Andersen a publié 156 contes entre 1835 et 1873. L’édition Folio en reprend une trentaine.

Tout un petit monde.

Comme cela fait du bien de se plonger dans les vrais contes d'Andersen ! Et de (ré)découvrir le vilain petit canard, le soldat de plomb, la princesse au petit pois et autres créatures dont le nom nous dit vaguement quelque chose via je ne sais quel dessin animé. J'ai été agréablement surprise par le ton de ces récits, à la fois souvent ironique et affectueux. Si le héros pauvre mais travailleur (et surtout ingénieux) arrive à conquérir la riche et belle jeune fille de ses rêves, ce ne sera pas sans une critique du snobisme et des préjugés sociaux. Le héros pauvre peut d’ailleurs également envoyer bouler la princesse pas très futée. Certains contes sont entièrement de l'invention d'Andersen, tandis que d'autres puisent à un vieux fonds commun. Dans certains récits Andersen utilise ses souvenirs de voyage pour évoquer des décors espagnols ou suisses, avec plein de détails pittoresques. Le côté plaisant provient souvent d'ailleurs de la présence de détails grotesques et amusants.

Puis ils mirent le soldat dans le carrosse du roi, et les trois chiens dansèrent devant en criant : "Hourra !" et les garçons sifflèrent dans leurs doigts, et les soldats présentèrent les armes. La princesse sortit du château de cuivre et devint reine, et cela lui plut bien ! Les noces durèrent huit jours, et les chiens prirent également place à table, en roulant de grands yeux.
 
La statue d'Andersen à Central Park. M&M.
Le fantastique et le surnaturel ne sont pas toujours présents, il s'agit aussi souvent du récit d'une destinée singulière et courageuse. Les héros peuvent être des animaux, des objets ou des plantes, tout un peuple avec ses rêves et ses désirs (on croise ainsi une théière, un bousier, un sapin, etc.).

Il faisait si bon à la campagne. C'était l'été, les blés étaient jaunes, l'avoine, verte, on avait mis le foin en meules dans le pré, la cigogne y déambulait sur ses longues pattes rouges en parlant égyptien car elle avait appris cette langue de sa mère. Autour des champs et des prés, il y avait de grandes forêts et, au milieu de ces forêts, des lacs profonds. Oh oui ! il faisait vraiment bon à la campagne !

Bref, prenez le temps de revenir à la source. C’est un plaisir de lecture, totalement rafraîchissant.

Lecture commune avec Margotte.




8 commentaires:

Margotte a dit…

Oui, c'est un retour aux sources salutaire ! et qui donne envie de lire encore et encore des contes :-)

nathalie a dit…

Je n'en lis pas beaucoup et là j'avoue que j'ai été conquise.

Dominique a dit…

je mets à peu près le même commentaire chez toi que chez Claudia car je ne suis pas fan du tout des contes, mais sur le tard l'envie m'est venue et j'ai relu les contes de Grimm et d'Andersen et surprise j'y ai pris plaisir

Anonyme a dit…

Les histoires de mon enfance lorsque je ne lisais pas encore et que maman me racontait. De bons souvenirs ! Sauf pour La petite marchande d'allumettes ! Traumatisant !

nathalie a dit…

J'étais moi même un peu sceptique en commençant, car ces contes ont donné lieu à tant de versions affadies que j'en avais une mauvaise image. Finalement leur lecture est très agréable !

nathalie a dit…

Oui mais j'ai enfin compris pourquoi elle est si célèbre et a tant frappé les esprits.

Cleanthe a dit…

J'adore ces contes, qui n'ont rien à voir avec les autres contes. Le ton d'Andersen est unique. Tu me donnes envie de m'y replonger.

nathalie a dit…

Oui c'est son ton qui en fait toute la spécificité et le charme, car certains sont puisés à un fond ancien, on en trouve d'autres versions. Mais plusieurs sont de son invention.