La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 30 janvier 2016

L’eau à Marseille

L’eau à Marseille

Si vous êtes déjà venus à Marseille par le TGV, il est fort possible qu’à un moment donné (vers Aix-en-Provence) une personne de votre wagon ait dit : « Oh ! le pont du Gard ».
Il ne s’agit pas du pont du Gard, qui est situé bien loin du TGV, mais de l’aqueduc de Roquefavour, construit au XIXe siècle, chargé d’amener l’eau de la Durance à Marseille.


Quelques mots d’explications…
L’approvisionnement en eau de Marseille est un problème ancien. Les différents régimes du XIXe siècle prennent les choses en main et décident d’amener l’eau de la Durance dans la ville. Le canal de Marseille mesure 80 kilomètres et fonctionne depuis 1849 – il est toujours en fonctionnement.


Le canal qui serpente doucement.

L’une des difficultés du parcours est le franchissement de l’Arc, près d’Aix-en-Provence. Elle a été résolue par l’ingénieur Franz Mayor de Montricher qui a choisi de réaliser un pont aqueduc en s’inspirant du pont du Gard : 400 mètres de long, 80 mètres de haut. C’est un monument d’une grande beauté, très harmonieux. Les pierres sont taillées de façon à ce que la face visible soit en bossage, comme si elles n’étaient pas équarries, ce qui donne à l’aqueduc une allure un peu ancienne et rustique.


L’aqueduc de Roquefavour est classé Monument historique depuis 2005. Il se situe sur la commune de Ventabren et comme vous le voyez c’est un lieu de balade très agréable.

L’aqueduc enjambe la gorge de l'Arc de façon très spectaculaire. Il est possible de marcher à proximité de son départ en haut. De ce plateau très élevé, la vue est magnifique. Rien d’étonnant à ce que le lieu conserve des traces d’occupation très ancienne : un oppidum celte-ligure se situe au sommet du site.

Ruines celto-ligures et vue sur la Sainte-Victoire.

L’eau continue ensuite son chemin vers Marseille. Elle arrive bien entendu au palais Longchamp et à sa grande fontaine qui domine la ville. Le palais a été conçu par Espérandieu pour abriter les bassins de décantation.
Palais Longchamp. Wikiphoto
Le dispositif historique (qui, vous l’imaginez bien, a été remanié à plusieurs reprises) prévoyait un ensemble de canalisations et de citernes souterraines qui se remplissaient chaque nuit pour être utilisées dans la journée. Celle dite du Moulin est aujourd’hui désaffectée et se visite – c’est un lieu à l’atmosphère particulière.
La citerne du Moulin, photographie prise sur le site de Patoune. 

Nous buvons toujours l’eau de la Durance au robinet.

8 commentaires:

miriam a dit…

Ces histoires d'eau me fascinent toujours autant; Merci!

Lili Galipette a dit…

Joli voyage avec la Durance !

nathalie a dit…

C'est en effet très intéressant, nature, histoire et culture se mélangent pour créer des paysages de toute beauté.

nathalie a dit…

Oui, c'est une jolie balade.

PatiVore a dit…

Très belles photos, merci pour le partage !

nathalie a dit…

C'est moi qui remercie ! Je ne suis pas arrivée à mettre la main sur ma photo de cette citerne, donc je suis bien contente d'en avoir trouvé une autre.

Arieste a dit…

J'avais déjà vu cet aqueduc, mais je ne savais pas à quoi il servait, merci pour les infos :)

nathalie a dit…

Voilà, la prochaine fois tu fais un cours à ton wagon de TGV.