La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 23 octobre 2014

Mille troupeaux s’y promènent et paissent ; Autant d’amours se couvent et renaissent.

Clément MarotPetite épître au Roi, 1532. 

En m’ébattant je fais rondeaux en rime,
Et en rime bien souvent je m’enrime ;
Bref, c’est pitié d’entre nous rimailleurs,
Car vous trouvez assez de rime ailleurs,
Et quand vous plaît, mieux que moi, rimassez,
Des biens avez, et de la rime assez.
Mais moi à tout ma rime et ma rimaille
Je ne soutiens (dont je suis marri) maille.
Goujon, relief provenant de la fontaine des Innocents, 1549, Musée du Louvre.
Je m'absente, je vous laisse en poésie avec des extraits de l'Anthologie de la poésie française du XVIe siècle, Gallimard, 2005.  

4 commentaires:

Asphodèle a dit…

Je vois que tu nous as encore déniché un poète contemporain (et à la mode) !!! Hi hi ! Cela dit, j'aime beaucoup Clément Marot pour sa truculence ! :D

Lili Galipette a dit…

Ah, jolie dame sur le relief !

nathalie a dit…

À long terme, je suis sûre que Marot est à la mode ! Et ce poème est tout de même délicieux.

nathalie a dit…

Hop, au Louvre pour les admirer !