La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 20 juillet 2013

Et on jouait du ragtime, parce que c’est la musique sur laquelle Dieu danse quand personne ne le regarde.


Alessandro Baricco, Novecento. Un monologo. Novecento : pianiste. Un monologue, traduit de l’italien par Françoise Brun, lu en édition bilingue Folio, paru en 1994.

Un joli texte, d’abord fait pour le théâtre, et puis publié ensuite en roman autonome. Un homme accueille les spectateurs et raconte l’histoire de Novecento…
On est au début du XXe siècle, quand les Italiens s’embarquent par milliers pour les Etats-Unis et s’entassent dans des paquebots qui font l’aller et retour d’un continent à l’autre. Un jour, un membre de l’équipage trouve une boîte avec un bébé à l’intérieur. Un enfant abandonné. On l’appellera Novecento. Et il sera le pianiste du bateau. Le meilleur pianiste du monde… qui ne mettra jamais pied à terre. C’est comme un conte sur fond de population fuyant la misère et sur fond de jazz. Les signes magiques ne manquent pas. Mais le récit garde une émotion contenue, très perceptible. C’est bien meilleur que Soie, plus baroque, plus étrange, plein de vie et de magie et moins froid.
Je l’ai lu en édition bilingue parce que ma connaissance de l’italien est ultra limitée. Ce que je peux en dire c’est qu’en gros, il s’est agi d’une lecture assez aisée et simple. Mais c’est un texte oral, avec beaucoup de jurons, de ruptures de syntaxe et de tournures bien particulières. La traduction m’a été bien utile !
Maintenant j’aimerais bien voir la pièce…



Adesso so che quel giorno Novecento aveva deciso di sedersi davanti ai tasti bianchi e neri della sua vita e di iniziare a suonare une musica assurda e geniale, complicata ma bella, la più grande di tutte. E che su quella musica avrebbe ballato quel che rimaneva dei suoi anni. E che mai più sarebbe stato infelice.

Je sais maintenant que ce jour-là Novecento avait décidé qu’il allait s’asseoir devant les touches blanches et noires de sa vie, et commencer à jouer une musique, absurde et géniale, compliquée mais superbe, la plus grande de toutes. Et danser sur cette musique ce qu’il lui resterait d’années. Et ne plus jamais être malheureux.

Quando non sai cos’è, allora è jazz.

Quand tu ne sais pas ce que c’est, alors c’est du jazz.

Ceci est une étape naturelle du viaggio, de la Destination PAL de Lili mais aussi du défi Lire en italien de George et Marie. Les avis d'Asphodèle, de Rue des Dames et de Cryssilda.




4 commentaires:

Asphodèle a dit…

J'ai adoré ce livre ! Pas du tout pareil que Soie mais une ode à la musique !

Marie a dit…

Merci pour ta contribution.
Un auteur qu'il faut que je découvre...

Cryssilda a dit…

Un très joli roman ! Je n'avais pas aimé "Soie"...

nathalie a dit…

J'avais aimé Soie comme une jolie petite chose mais celui-ci est bien plus réussi je trouve.